Tout ce qu’il faut savoir sur la fin du RTC en 2022
“La Meilleure façon d’anticiper l’avenir est de bien comprendre le présent »
Depuis l’annonce par Orange en 2017 de la fermeture progressive du réseau de téléphonie historique RTC, tout ou presque à déjà été dit et expliqué.
Faisons toutefois un point de la situation en ce milieu d’année 2022. Tout d’abord un peu de pédagogie pour les retardataires
Qu’est-ce que le RTC ?
Il s’agit du réseau téléphonique commuté (RTC), mis en place par France Télécom pour faire face à l’augmentation de la demande en téléphonie des ménages et entreprises françaises.
Si votre téléphone fixe est encore branché sur la célèbre prise murale en T, alors vous en êtes encore !
Exploitant un réseau de fils de cuivre (comme les technologies DSL par ailleurs), le réseau téléphonique commuté a été le socle de la téléphonie en France jusqu’au milieu des années 2000. Puis, comme beaucoup de technologies phare du 20eme siècle, il a peu à peu cédé du terrain à mesure que les solutions téléphoniques IP se développaient.
Le fonctionnement du RTC était d’ailleurs simple : pour mettre en relation téléphonique deux abonnés, il fallait utiliser des commutateurs téléphoniques. Si à l’origine, des opératrices (les dames du téléphone) se chargeaient manuellement d’effectuer les commutations entre les interlocuteurs, des systèmes plus pratiques sont rapidement apparus : d’abord manuels, puis mécaniques, les commutateurs sont finalement devenus automatiques, et assuraient la liaison entre les téléphones fixes.
Qu’implique l’arrêt du RTC ?
En 2022, la grande majorité des entreprises ont déjà entamé la transition vers les solutions IP.
Pourtant, nombre d’entre elles sont encore concernées par la fin du RTC, car certains flux cachés peuvent persister. Je m’explique : S’il est rare aujourd’hui que la téléphonie fixe d’une entreprise repose encore sur le RTC, beaucoup d’établissements (et notamment ceux recevant du public), disposent encore d’équipement supportés par des lignes RTC (fax, ligne de secours, machine à affranchir, ascenseur…).
La fin du RTC approchant, il devient urgent de trouver des alternatives techniques pour ces équipements sans perdre ce qui faisait le charme du RTC.
Car en effet, le RTC présente plusieurs caractéristiques très avantageuses lorsqu’il s’agit d’alerter des secours par exemple : tout d’abord, un téléphone fixe analogique est auto-alimenté et n’a donc pas besoin d’une alimentation électrique externe pour fonctionner. Ainsi, en cas d’incendie, même si l’électricité est coupée, les secours peuvent être contactés. Autres avantages, les lignes RTC ne nécessitant pas de Box Internet, ne présentent que rarement des défaillances, même temporaires.
La fin du RTC oblige les professionnels, par conséquent, à faire le point sur l’ensemble des lignes fixes encore utilisées à ce jour dans leurs locaux, notamment dans :
- La téléphonie fixe principale bien évidemment
- Les systèmes d’alarmes
- Les dispositifs de détection incendie
- Les dispositifs de téléassistance
- Les équipements de télémesure
Dans un autres article, nous détaillerons les meilleures alternatives IP pour chacun de ses dispositifs
La qualité d’anticipation démontrée par les acteurs est rendue possible grâce à un calendrier très progressif de la fin du RTC. Toutefois, il est possible, que des services parfois faiblement utilisés, ne soient pas identifiés en amont. Lorsque l’arrêt définitif des lignes RTC sera effectif, il faut s’attendre à un risque réel d’indisponibilité définitive d’un certain nombre d’équipements. Les entreprises et les collectivités doivent donc anticiper.
Pourquoi le RTC est-il abandonné ?
Première raison : le coût de l’entretien.
Le réseau RTC devient de plus en plus compliqué à entretenir alors qu’il est de moins en moins utilisé. Orange a donc décidé, avec l’accord de l’ Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) de faire basculer toutes les communications vers l’IP.
Comme évoqué plus haut, le réseau RTC s’appuie sur des technologies qui ont été progressivement déployées sur le territoire français depuis le milieu du XIXè siècle, avec une accélération exponentielle tout au long des années 1970. Malgré un entretien régulier des infrastructures, le réseau de lignes analogiques, constitué de fils de cuivre, est vieillissant. La maintenance du réseau est à la fois complexe et coûteuse. Certaines pièces n’ont plus de fournisseur et doivent donc être reconditionnées puis réinjectées dans le réseau qui se voit naturellement de plus en plus fragilisé.

Deuxième raison : un remplaçant tout trouvé.
La raison la plus importante de cet abandon, c’est tout simplement la place considérable qu’occupent maintenant les solutions de téléphonie IP dans le monde de l’entreprise comme sur le marché du grand public. Sous l’effet du Plan France Très Haut Débit, les moyens techniques, humains et financiers se concentrent désormais davantage sur la densification de la couverture par la fibre optique du territoire, que sur l’entretien d’un réseau téléphonique commuté vieillissant.
Quelles sont les étapes de ce basculement ?
Le réseau téléphonique commuté a longtemps occupé une place stratégique dans les télécommunications. Pour éviter d’exposer les entreprises et les collectivités à un risque de désorganisation, l’ARCEP a veillé à ce que le calendrier de la fin programmée du RTC soit progressif et que sa désactivation puisse s’effectuer par plaque régionale.
Depuis le 15 novembre 2019,Orange arrête de commercialiser le RTC pour les entreprises. Concrètement, il n’est plus possible d’obtenir la création d’une ligne RTC, notamment en cas d’emménagement dans un nouveau logement ou bien dans un souci de faire évoluer sa configuration interne (exemple : Passer de 2 à 4 appels en simultanés).
Depuis l’automne 2021, nous sommes entrés dans une nouvelle phase de l’arrêt du RTC. En effet, 7 communes de 2 départements ont déjà été confrontés à l’arrêt physique du réseau téléphonique commuté. Cette expérience a permis de s’assurer que la fermeture du RTC pourrait s’opérer sans risque à plus grande échelle.
A partir du 15 octobre 2023, les premières plaques RTC arrêteront de fonctionner.
Ce seront alors plus de 120 communes réparties dans 7 départements qui verront s’éteindre les lignes téléphoniques analogiques.
Les entreprises concernées seront alors contraintes de basculer vers une technologie IP si elles veulent continuer à utiliser un téléphone fixe.
Enfin, le 15 octobre 2024, une troisième vague de fermeture technique des lignes du réseau téléphonique commuté sera amorcée.
Selon les prévisions de l’ARCEP, l’arrêt total et définitif des lignes RTC interviendra au cours de l’année 2030.
Idées reçues sur la fin du RTC ?
- Les tarifs vont-ils augmenter ?
Aujourd’hui, l’ensemble des opérateurs ont un catalogue d’offres très larges de solutions Voip. Force est de constater que les prix sont beaucoup plus avantageux.
Si le prix moyen d’une solution T0 RTC ( c’est-à-dire : 2 communications simultanées avec appels en illimités vers les fixes et les mobiles de France Métropolitaine) était de 90€ HT/mois, son équivalent IP s’élève à 50€ HT/mois. Les coûts de maintenance de l’ancien réseau RTC, que les opérateurs impactés à leurs clients, expliquent en partie cette différence.
- Devrai-je changer de matériel ?
Il est possible que certains commutateurs (PBX) ne soient pas compatibles avec la technologie IP. Il faudra, dans ce cas, investir sur un système plus récent.
Toutefois, les solutions Trunk SIP de Synapse Voice sont compatibles avec une large gamme de matériel. Dans certains cas, l’ajout d’un convertisseur IP peut s’avérer suffisant.
En conclusion, que ce soit en 2023 pour les premiers concernés ou bien 2030 pour les tout derniers, l’arrêt du RTC est une réalité. La chance que nous avons réside dans la technologie de substitution, le VoIP, qui ne se contente pas de remplacer l’ancienne technologie mais qui va la sublimer et révolutionner les usages.
Synapse vous propose d’effectuer un audit gratuit de votre situation actuelle afin de déterminer les meilleures façons d’intégrer la VOIP au quotidien de votre entreprise.
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